Voyager c'est bien, voyager à deux c'est mieux! Ce blog est à la fois un carnet de route, un journal de bord, et un album à souvenirs de nos différents road-trips installés bien confortablement (enfin pas toujours) sur notre moto! Bonne découverte !

lundi 10 octobre 2016




Le départ du camping est très matinal, car la journée promet d’être longue. Notre premier arrêt du jour est le monastère orthodoxe d’Ostrog, imbriqué dans la falaise du mont Ostrog. J’en avais pas mal entendu parlé et je crois que j’en attendais beaucoup. On reprends la même route que pour rejoindre le parc national du Durmitor, mais cette fois çi le soleil est de sortie et la rend mille fois plus agréable. Au détour d’un virage, nous tombons sur un groupe de magnifiques chevaux en liberté, qui traversent tranquillement la route, tout en jouant ensemble. La scène est douce et pleine de vie, je regrette de ne pas avoir l’appareil photo avec moi. Qu’à cela ne tienne, ce n’est qu’un énième souvenir que je grave dans ma mémoire. Après 1h ou 2h de route à travers les montagnes du Monténégro, nous entamons la route qui rejoint le monastère. A la fois tortueuse et minuscule, Sacha doit gérer la moto, le chargement, les côtes et les virages. Plus difficile et beaucoup moins agréable que la serpentine avec ses 36 virages en épingle à cheveux, nous décidons de garer la moto et de finir à pied. La pénitence, il faut monter et monter des centaines de marches, en plein canyar. C’est une vue qui se mérite ! Et effectivement ça en vaut la peine, perché à "seulement" 900 m d’altitude, on a l’impression d’être beaucoup plus haut, et la vue sur la plaine de Zeta est tout de même très jolie: 







L’édifice est impressionnant, par contre la file de 100 mètres pour y rentrer l’est beaucoup moins. Je pense que si vous allez au Monténégro, c’est un lieu à voir, mais il y a des lieux qui valent plus le temps de s’arrêter. Du coup, on reste assez de temps pour faire quelques photos et quelques achats (dans une mini boutique où tout le monde tire la gueule et se pousse, tout ce qu’on aime), cependant le miel fait au monastère est très réputé. Une des rares choses que l’on a pu ramener de notre voyage, avec une moto déjà chargée à 100%, il a fallu bien choisir ce que nous voulions ramener comme souvenir (malheureusement). 

Bref, nous reprenons la route sans vraiment de destination précise, à part le lac de Skadar (et sa superficie d’approximativement 50km2 -ça change des Etangs d’Ixelles-) La route est belle, comme toutes les routes du Monténégro, nous vacillons entre montagnes et villes, jusqu’à arriver à la frontière Albanaise. Ouille, ça, ce n’était pas vraiment prévu! Nous rebroussons donc chemin, et roulons sans trop savoir où aller. Après une autre heure de route à suivre le lac de Skadar, nous tombons sur la route d’un petit village, qui s’avère être très mignon et très acceuillant même s’il ne payait pas de mine aux premiers abords, Virpazaar. On s’arrête ici le temps de trouver un endroit où dormir le soir (et de boire des bières dans un gros bateau de pirate!). Rien au alentours, pas de airbnb, pas d’hôtel, et un seul camping, sans aucune note sur internet… Bon, pas trop le choix, on tente. 



Après quelques kilomètres sur une route de graviers en pleine montagne, un mini pont foireux en roche au dessus d’une rivière, et un petit garçon tout seul qui à sorti son couteau en nous voyant arriver (mh du calme petit!) nous arrivons au camping, bien perdu. Et nous sommes plus qu’agréablement surpris! Ce camping, c’est OK Coral, tenu par Mia, une jeune fille très sympa et très acceuillante. Ici, il n'y a pas de règles. Tu arrives et tu pars quand tu veux, la maison-restaurant du camping et les sanitaires ont été construits par le cousin de Mia. 

Ici, on ne mange que les légumes qui poussent dans le jardin et les animaux sont en liberté. On s’installe donc dans la petite prairie qui sert au camping, l’ambiance est bonne, un feu de camp est même organisé. On rencontre Mathieu, un belge qui a tout plaqué pour venir vivre ici, il aide désormais Mia au camping, et vit un peu plus loin dans la montagne, dans une ferme avec un terrain de 2 hectares pour le même prix qu’un appartement à Brugges. Ok, ça fait rêver, genre beaucoup. 



La nuit est hyper étoilée, aucune pollution lumineuse aux alentours, on en prend plein les yeux. On sait malheureusement que cela risque d’être une de nos dernière nuit dehors, à pouvoir profiter de ce spectacle. 

La parfaite grande ours !


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