Enième rangement de notre paquetage sur la moto ce matin. D’abord les valises, qu’il faut ranger parfaitement sinon ça ne ferme pas, puis le sac à dos, puis la tente, puis les petits sacs qu’il faut fixer avec attention pour ne pas perdre la moitié en chemin. On est de plus en plus efficaces, le rangement ne nous prend plus qu’une demie heure! Nous quittons Bigova sous un soleil de plomb, empruntant une dernière fois le ferry qui traverse les bouches de Kotor. On s’enfonce progressivement dans les montagnes, et le soleil de plomb se transforme vite gros nuages gris et fortes bourrasques de vent. La moto vacille de plus en plus et on commence à mourir de froid. On décide de s’arrêter dans un petit restaurant de montagne histoire de se réchauffer, le serveur est très aimable avec nous même s’il ne parle pas un mot d’anglais et on se fait comprendre facilement. Le temps d’une sieste, et nous reprenons la route.
Et quelle route… des vaches qui sortent de par ici, des moutons de par là… le gps nous lâche et on a beaucoup de mal à trouver l’autokamp dans lequel on avait prévu de se rendre. De plus, nous n’avons croisé aucune station essence sur la route, et la moto commence à être a sec. Petit coup de stress, on se retrouve sur un chemin de merde, mi graviers mi flaques d’eau, à quelques mètres de la panne. Hors de question de pousser la moto ici (essaye de pousser une moto d’au moins 350 kilos chargée à bloc sur une route de montagne..), fort heureusement, l’autokamp était planqué au bout du chemin et la moto a tenu jusque là. OUF ! On décide finalement de dormir dans un petit appartement pour 10 euros la nuit, il fait à peine à 10/15°C la journée, alors je n’imagine pas la nuit. Ah ça, ça change des 35/40°C auxquels on s’était habitués!
Le traducteur du camping nous accueille avec du Schnaps maison au miel pour nous réchauffer et nous conseille une randonnée vers le Lac Noir, à quelques kilomètres de là.
L’ambiance dans la forêt est douce et poétique, on se sent minuscules parmi tous ces arbres gigantesques. Ca change de tout ce qu’on a pu voir jusqu’ici, que ce soit au niveau du climat ou de la végétation.
Sacha se met à ramasser des pieds de mouton, j’avoue être un peu septique au début mais je lui fait finalement confiance. D’abord quelques uns, puis finalement assez pour en faire notre repas du soir!
Après quelques kilomètre dans la forêt, nous arrivons enfin au Lac noir (Crno Jezero). Nous l’imaginions plus grand, mais ne sommes pas déçus: il porte très bien son nom, les pins noir se reflètent dans le lac tel un vrai miroir et la brume nous enveloppe. Nous ne discernons pas vraiment les alentours à part le lac et les arbres. Le reste nous n’en savons rien, à part que nous sommes quand même à 1400m d’altitude, et que la plus haute montagne du Monténégro se situe ici, à 2500 m d’altitude.
A la lueur d’une éclaircie, nous découvrons une partie du réel paysage qui nous entoure. Impressionnant :)
Après quelques heures passées dans la douceur et le calme plat, nous prenons le chemin du retour vers le camping dans l’obscurité, à la lueur de nos frontales. L’ambiance de la forêt est toute autre à la nuit tombée..
Une fois rentrés, Sacha entame la préparation des champignons récoltés pendant la randonnée. A la fois longue et fastidieuse, nous mangeons vers 23h environ, mais ça valait la peine d’attendre! Jamais mangé de champignons avec autant de goût ! Un régal, encore plus quand c’est préparé avec amour :)
Cette grosse journée touche donc à sa fin, une autre aventure nous attend de nouveau le lendemain.
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